Prestige de l'uniforme

Notre bien-aimé diffuseur nous a fait la réflexion que la tortue était un sujet de couverture de "presse pour enfants".
Vraiment, je ne vois pas quel rapport cette histoire de revue pourrait avoir avec l’enfance, ou avec une éventuelle rechute etc... Si nous avions fait une revue sur les tuniques bleues, là, d'accord, j’aurais pu comprendre !

Anti-spécialistes (J-4)

" J'ai toujours un tiroir intitulé Choses inclassables ailleurs " disait Boris Vian "ce sont parmi les choses les plus intéressantes" et de finir sur une envolée pataphysicienne qui donnait quelque chose comme "...et qui réjouira le coeur de tout les anti-spécialistes" Depuis, je regarde autrement le fatras de petites choses que l'on ne sait jamais où mettre, parce qu'elles sont trop particulières et uniques pour qu'un tiroir leur soit attribué.

Nous aimerions que Stantari soit ce genre de tiroir... un tiroir corse dédié à tous les anti-spécialistes !

Tete en l'air

"Tête en l'air" est peut-être la plus mauvaise définition que l'on pourrait trouver pour Mister A. car, paradoxalement, il y a certaines activités d'altitude pour lesquelles il faut mieux avoir les pieds sur terre. Grâce à lui, et à l'équipe de Corse ULM, Stantari prend de la hauteur avec "Verticale", une rubrique entièrement consacrée à la photo aérienne.

Il est vrai que les photos, elles, ne respectent pas toujours la verticalité... parce que... parfois "ça brasse".

Quitter la Corse...

...pour le continent
Le voyage encore nécessaire et qui, on l'espère, deviendra accessoire, pour boucler la revue. Le golfe profond de Porto-Vecchio qui s'éloigne et un rêveur au bastingage...

La libraire

J'ai eu un patron dont je tairais le nom, éditeur, et dont le credo était "je n'engage jamais quelqu'un qui me dit qu'il aime les livres : un livre c'est comme une boîte de petits pois, c'est un produit qu'il faut vendre".
Personnellement je n'achète jamais dans une librairie où l'on essaye de me vendre quelque chose.
Une librairie est un microcosme façonné par la personnalité du libraire, et si le libraire préfère les petits pois aux livres... Par miracle, j'ai trouvé à côté de chez moi, à Porto-Vecchio, une librairie où j'ai acheté beaucoup... où le miraculeux désordre maîtrisé fait que l'on trouve toujours ce qu'on n'était pas venu chercher !
Résultat, la libraire a été in extremis engagée dans les rangs de Stantari. On lui doit la rubrique de recensions, dans un style léger et sincère, comme son univers. Allez-y.

Épaves préhistoriques

Site abandonné
ou épave préhistorique ?

Épreuves (J-9)

Les tirages (ou aujourd'hui les PDF) d'articles ou de livres portent un nom qui leur va bien : les "épreuves". Est-ce que cela signifie qu'elles doivent toujours les passer ?
Nous attendons le "Bon à tirer" des auteurs. Le "BAT", accord pour publication : la clé de voûte de l'édition. La première fois qu'on vous laisse la responsabilité de le donner à un imprimeur, c'est dans l'angoisse - mais non sans fierté - que vous feuilletez fébrilement les fameuses épreuves, guettant la moindre erreur... qui en général vous échappe... dans le titre !

Morts de rire

Où comment un crâne de chat peut susciter l'hilarité chez deux archéozoologues... Séance photo au Museum National d'Histoire Naturelle avec - et grâce - à deux jeunes docteurs du Museum : Thomas Cucchi "de Carbini" et Olivier Bignon "de Bourgueil" respectivement souris-logue et chevaux-logue.
Tous deux sont familiers des collections de Corse.

Le Museum : les plus anciennes collections d'anatomie, et les plus importantes d'Europe où l'on risque à tout moment de croiser le fantôme de Buffon ou d'Adèle Blanc-Sec errant parmi les squelettes... heureusement, l'humeur est plutôt joviale...

Star du n°1

A cupulatta, la tortue terrestre sauvage, est élue première star du premier numéro. Un coup de zoom et de flash, et Testudo Hermanni Hermanni, nous emmène dans le "monde perdu" à l'époque où l'on faisait des trucages de films avec des gros plans des lézards. Photo non publiée dans la revue - comme toutes celles qui seront publiées ici -, cette femelle dans la force de l'âge d'une vingtaine de centimètres, dévore des "nombrils de vénus" à peine dérangée par l'objectif.

Ca fait une bonne demi-heure que je suis allongée sur un chaos de granit, que ses aspérités me rentrent dans les côtes, en attendant qu'elle se décide à me regarder... sans s'arrêter de manger.

Enfin, elle tourne vers moi son joli profil reptilien et je me vois dans son oeil...

Stantari en bouclage (J-15)

À quelques jours du bouclage, alors que rien ne laisse de temps aux questions existentielles, c'est précisément à ce moment qu'elles se posent. Une revue. C'est quoi une "revue" ? Qui a eu cette idée de créer une revue ? À l'origine - et pendant toute la gestation -, vous habite l'idée un peu romantique (ou égocentrique) qu'il existe des gens qui souhaitent lire la même chose que vous. Ca n'a rien d'une action altruiste, c'est simplement régi par le désir de créer autour de soi une communauté d'intérêt, un univers où d'autres se reconnaissent, en lançant une (très coûteuse) bouteille à la mer. Pour les trouver.

L'absurdité de la démarche apparaît alors dans toute sa splendeur.

Mais aujourd'hui, plus question de reculer, Stantari n'est plus un concept, une idée sympathique portée par des gens non moins sympathiques. Aujourd'hui Stantari pèse 4,5 tonnes de papier, 9 mois de travail (coïncidence), l'engagement et l'aide de ces gens que, il y a quelques mois encore, on ne connaissaient pas, et qui nous ont faits confiance. Moins que les tonnes de papier, c'est cela, la confiance accordée qui pèse et qui éloigne le plus efficacement derniers doutes et questions existentielles.